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LA VIE CHEZ-NOUS


Un événement heureux à Saint-Joachim

Tout a commencé au cours de l’été. J’accueillais des touristes à l’église et j’attendais le cardinal Lacroix avec des séminaristes de Baltimore. Un monsieur s’est présenté pour visiter notre belle église. C’était Alexandre Lamer. Il venait de quitter Montréal pour s’établir à Saint-Joachim. La conversation fut brève car le cardinal Lacroix arrivait…

Le lendemain matin, en ouvrant l’église, je vois arriver Alexandre qui se dit intéressé à connaître l’historique de l’église. Ensuite, il me pose toutes sortes de questions sur la religion. J’essaie de lui répondre de mon mieux. Puis il me dit : « Je ne suis pas baptisé moi. » Ne voulant pas trop m’impliquer, je lui dis : « Si un jour, tu veux être baptisé sonne à la porte 165 du presbytère et exprime ton désir. Le Père Jacques va être très heureux de te rencontrer. »

Environ un mois plus tard, par un mercredi pluvieux, il s’amène au bureau du presbytère et il dit à la secrétaire : « Je veux être baptisé. » Comme le Père Jacques Fortin est là, il lui donne rendez-vous le soir même. Les rencontres se multiplient… Entre temps, il aime nous visiter et jaser avec nous.

Au début de décembre, je reçois un appel téléphonique. Alexandre me dit : « S. Angèle mon baptême approche. Accepteriez-vous d’être ma marraine? » Je lui réponds : « Laisse-moi m’informer auprès de l’autorité à savoir si je peux, car il y a quarante-cinq ans que je ne l’ai pas été. » Il me répond : « C’est parfait! Bientôt j’aurai quarante-cinq ans. » Le lendemain, je lui annonce que je suis très heureuse d’être sa marraine.

Dimanche, le 16 décembre 2018, à l’Eucharistie du dimanche, le Père Jacques le présente à la communauté chrétienne. Le Père Jacques et moi-même le marquons du signe de la croix. Les membres de la communauté l’accueillent avec joie.

Le dimanche suivant, le 23 décembre 2018, à l’Eucharistie, nous célébrons le baptême d’Alexandre. Ses parents sont présents. Le papa d’Alexandre pleure de joie à la vue de son fils de quarante-quatre ans qui se fait baptiser.

Deux sentiments cohabitent alors en moi : un sentiment de joie face à cet événement heureux et un sentiment de tristesse face à ma sœur Cécile, hospitalisée à Laval, qui lutte contre son cancer. Il me faut une grande force intérieure pour chanter : « O Père je suis ton enfant… » Ce dimanche du 23 décembre demeurera gravé longtemps dans mon esprit et dans mon cœur.

Après l’Eucharistie, nous nous dirigeons vers le presbytère pour continuer la fête avec Alexandre, ses parents et quelques invités. N’est-ce pas un bel événement à vivre au cœur d’une communauté chrétienne?

Angèle Blouin, ndps