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VIRGINIE FOURNIER 1918-2018

Les œuvres apostoliques se dessinent au rythme des besoins.

Le 5 septembre 1892, à peine une semaine après la fondation, nous lisons au journal de la maison : ouverture des classes au village.

Nous débutons aujourd’hui dans une de nos principales œuvres, l’instruction et l’éducation des enfants.

Quarante-cinq élèves sont inscrits. Sœur Saint-Bernard et sœur Saint-Benoît sont les ouvrières de la première heure. Les deux institutrices s’installent dans une étable délabrée et l’ameublement scolaire ne cède en rien au luxe de l’habitation.

Le 21 novembre 1892, en la fête de la Présentation de Marie au Temple, les sœurs prennent définitivement possession de leur couvent (l’hôpital). Le jour même, au début de l’après-midi se présente un pauvre paralytique qui demande asile dans leur hospice.

Mère Saint-Bernard écrira au journal :

« C’était plus qu’il n’en fallait pour mettre le comble à notre joie, puisque nous recevions Notre-Seigneur dans ce pauvre venant habiter au milieu de nous ».

Le 23 novembre, monsieur Zéphirin Morin s’amène avec ses deux fils : Alfred et Joseph, orphelins de mère. Il se « donne » à l’hôpital pour faire élever ses enfants.

Le 2 décembre 1892, Mère Saint-Bernard et sœur Saint-Antoine inaugurent le dur apprentissage du métier de quêteuses, en faveur de l’hôpital, dans le village de Saint-Lazare.

Le recrutement se fait rapidement et le rayonnement à travers les paroisses suit le même rythme. Les demandes affluent. Il ne faut pas oublier pour autant que le travail sur la ferme est essentiel pour la survie de la jeune communauté et de ses bénéficiaires. La visite aux malades, l’accompagnement des mourants, font aussi partie de la mission.

L’installation en milieu rural de cette petite communauté, perdue dans les Appalaches et en voie d’expansion, lui donne une couleur bien particulière.

Déjà se profile la caractéristique des Sœurs de Notre-Dame du Perpétuel Secours.
Elles seront des Femmes de toutes les besognes

 Julienne Gosselin, ndps