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LA VIE CHEZ-NOUS


À toute la famille, amis(es) et sœurs de la congrégation NDPS n’ayant pu assister aux funérailles de sœur Georgette Vallée, nous vous présentons la cérémonie qui a eu lieu le 22 mars dernier à la Chapelle de la Maison mère.


Autobiographie de sœur Georgette Vallée (Sr Ste-Madeleine)

 Je suis née à Saint-Joseph de Beauce le 22 juillet 1928. Mon père Adélard Vallée et ma mère, Zélire Gagné, étaient des parents profondément chrétiens dont le désir était de faire la volonté de Dieu. Selon la «loi» de l’époque, il fallait un enfant par année, malgré la faible santé de ma mère. Des dix-sept enfants qui ont vu le jour, seulement six ont survécu. Je suis la cinquième.

Rien de particulier ne marqua mon enfance dans un climat familial sain et aisé. Au point de vue scolaire, nous avons été vraiment favorisés car mes parents avaient l’ambition de nous faire instruire et en plus, de passer par le pensionnat. J’ai d’abord fréquenté le couvent de ma paroisse dirigé par les Sœurs de la Charité de Québec que j’admirais en silence. Quatre d’entre nous, sommes passées par l’École Normale de Saint-Damien où Sr Ste-Reine, sœur de ma mère, ne manquait pas de faire ses invitations! J’y ai obtenu mon diplôme d’enseignement élémentaire.

J’ai enseigné un an avant de répondre à l’appel pour la vie religieuse, le jour même de l’Amicale des anciennes normaliennes. À ma prise d’habit, j’ai reçu le nom de Sr Ste-Madeleine en souvenir de ma demi-sœur, née de la première alliance de mon père, laquelle est décédée au début de la vingtaine chez les sœurs du Bon-Pasteur. Mes années de formation à la vie religieuse furent des plus heureuses, ce qui me fit redire tant de fois «Jamais je ne remercierai assez le bon Dieu de ma vocation».

J’ai enseigné 36 ans au niveau primaire. Quand vint le moment de la retraite à 58 ans, je fis trois années en études et pratique pastorale dans les écoles. En 1989, «j’entrais une seconde fois au couvent». Je me retrouvais à la Maison St-Bernard, vaquant avec mes soixante-dix-huit consœurs aux tâches d’entretien de cet immeuble. Et ce fut pour moi un temps fort d’approfondissement de vie intérieure.

Un secret très personnel : depuis le jour de mes 80 ans, je me suis plu à dire à qui voulait l’entendre : «Plus on avance en âge, plus c’est beau!» car on s’approche de notre Demeure permanente dont Jésus a payé la note à grands frais. Mon dernier emploi au Lac Vert fut de m’occuper de la chapelle. J’aime y passer de longs moments d’adoration et de contemplation,  portant dans ma prière le monde entier avec qui je suis solidaire.

Au terme de mon pèlerinage terrestre, je dis un merci plein de reconnaissance à chacun et à chacune de mes familles naturelle et religieuse. Mon cœur demeure avec vous car, en bonne québécoise : «Je me souviens».


Sr Georgette est arrivée à la Maison mère en mai 2013. Elle a donné du temps pour le lavage de vaisselle au réfectoire des malades. En 2014, à l’infirmerie, elle se repose,  prie et offre ses heures pour l’Unité pastorale de Bellechasse. Le 13 septembre 2021, elle fait partie des dix religieuses qui s’en vont vivre au Pavillon des Mille Fleurs à l’Ancienne-Lorette. Elle voit ses forces diminuer, a de la difficulté à manger et dort beaucoup. Elle part pour l’hôpital St-François-d ’Assise le 17 décembre et est mise aux soins de confort le 20. Elle quittera la terre  le  24 décembre, dans la soirée. Une compagne de ses derniers mois, hospitalisée aussi,  prie près d’elle.


Chère Georgette,
Tu es maintenant auprès de celui que tu as longuement contemplé… Il est sûrement beaucoup plus beau, plus merveilleux que tu l’imaginais ! Très priante, très aimable, très intelligente, il faisait bon vivre en ta compagnie. Tu étais toujours prête à rendre service. Tu as été appréciée comme enseignante. Nous n’oublierons pas ton sourire, ta bonne humeur.

Repose en paix.