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LA VIE CHEZ-NOUS


A toute la famille, amis(es) et sœurs de la congrégation NDPS n’ayant pu assister aux funérailles de sœur Josette Roy, nous vous présentons la cérémonie qui a eu lieu le 27 septembre dernier à la Chapelle de la Maison mère.


Autobiographie de sœur Josette Roy (Sr Ste-Chantal) 1937-2021

 Je suis née à Saint-Georges de Beauce le 7 mars 1937. Nous demeurions sur une ferme dans le rang St-Antoine, à cinq milles du village. Mon père Wilfrid Roy était un homme de cœur. Il aimait ses onze enfants. Il était toujours ému lorsqu’il donnait la bénédiction du Jour de l’An. Ma mère, Virginie Morin, était une sainte femme, donnée et joyeuse. Elle était femme de toutes les besognes.

Étant cultivateur, mon père avait besoin de bons bras pour l’aider sur la ferme. Hélas, il n’a eu que deux garçons et seulement après la naissance des cinq premières filles. Celles-ci ont dû contribuer largement aux travaux de la ferme. J’ai aussi fait ma part. Je n’ai pas fait de longues études, seulement ma septième année. J’aidais ma mère et mes sœurs mariées qui avaient besoin de moi pour les seconder après la naissance d’un enfant.

Vers l’âge de dix-sept ans, j’ai  désiré aller à l’École ménagère de Sainte-Germaine, école tenue par les Sœurs de Notre-Dame du Perpétuel Secours. Elles étaient les premières religieuses que je côtoyais et je les ai vraiment appréciées. Je suis entrée au couvent de Saint-Damien en 1955. Après mon noviciat, j’ai étudié plusieurs années.  J’ai vécu dans divers postes pour enseigner et ensuite, travailler en pastorale paroissiale.

J’ai beaucoup aimé la Côte Nord où je travaillais en pastorale, Je m’y suis sentie bien utile et très appréciée comme directrice de chorale, secrétaire et même présidente du conseil de Fabrique. Et quels travaux de rénovation du presbytère et de l’église nous avons faits ensemble! En communauté, j’ai côtoyé des sœurs avec qui il faisait bon vivre. Je crois que ma vie religieuse a été bien remplie et que le Seigneur a été partout avec moi sur le chemin : je lui en rends grâce.


Nous complétons son autobiographie par un hommage que sœur Denise Gosselin lui avait adressé à l’occasion de son jubilé d’or.

Le proverbe « dans les petits pots les bons onguents » se justifie pleinement chez toi (Josette). Sans user de flatterie, je ne crains pas d’affirmer que des qualités, tu en as en abondance! D’abord, tu es bien douée intellectuellement et ceci t’assure du succès sur le plan professionnel.

En art, tu es assez extraordinaire. En français, tu as une bonne facilité d’expression, même si tu n’es pas du genre très loquace. Tu es d’un esprit chercheur et les sciences t’intéressent tout comme les jeux d’adresse et d’esprit. Tu es habile en tout, y compris les arts ménagers : cuisine et couture. Nous abusons peut-être de tous ces dons que tu mets si généreusement à notre disposition.

 Le dévouement, le service, la disponibilité, la gratuité, tu connais cela et tu en uses à pleine capacité au bénéfice de ton entourage. Tu es douce et humble tout en ayant une grande force morale. Je pourrais t’écrire toute une litanie de vertus : patience, calme, réflexion, courage, volonté, sociabilité, bonne humeur, bon goût, oubli de soi, renoncement, discernement, délicatesse, discrétion, piété, vie intérieure intense. 


Chère sœur Josette,

La litanie de sœur Denise a été répétée quelques fois par d’autres compagnes. Tu as tellement aimé la Côte Nord que, lorsque ta mémoire a commencé à être défaillante, c’est le temps que tu y as passé qui te revenait constamment avec ta petite voiture blanche.

Fatiguée, on te retrouve à la Maison St-Bernard en 2007 où tu prêtes main forte pour plusieurs tâches. En 2012, tu viens vivre à la Maison mère. Tu aides là où il y a des besoins : lingerie, corvées à la dépense, vaisselle au réfectoire du 4e.Transférée à l’infirmerie, tu visites  tes voisines pour passer le temps.

Désignée avec quatre autres sœurs, tu quittes la maison mère le 13 septembre, pour le Pavillon des Mille Fleurs. Ton séjour ne dure qu’une semaine puisque le 20 septembre au soir, on te transporte au CHUL. C’est avec surprise que nous apprenons que tu es en fin de vie. Tu nous quittes le 22 septembre.

Tu as été une p’tite femme appréciée et aimable. On ne t’oubliera pas. Et toi, prie pour nous qui devrons déménager aussi un jour.