
BRIN D’HISTOIRE
Quelle belle mission ! 112 ans de présence à Saint-Joachim !
C’est un 1904, à la demande du curé Gilbert Lemieux, que sœur Saint-Joseph-de-Nazareth et sœur Sainte-Foy arrivent à Saint-Joachin pour enseigner aux 80 élèves de cette paroisse. Elles résident à l’école no 1 du village, une maison centenaire en pierres. Le curé les soutient et les encourage dans leur mission. Une nouvelle école est construite en 1912 et une annexe est construite en 1922.
Un triste incident se produit en 1914, une jeune religieuse, sœur Sainte-Dorothée, s’étant frappée la tête, mourut quelques jours plus tard.
Des religieuses enseignent au primaire puis, à partir de 1930 jusqu’en 1955, trois musiciennes dispensent des cours de piano aux élèves. En 1954, on souligne les 50 ans d’arrivée des sœurs à Saint-Joachin. Les sept religieuses NDPS, natives de la paroisse, sont présentes.
Un nouveau couvent est construit en 1954. Au printemps 1955, un incendie se déclare au moment où les religieuses s’apprêtaient à déménager dans les nouveaux locaux. On reconstruit à nouveau. Et les sœurs entrent dans le nouveau couvent le 22 septembre 1955.
Des coutumes de l’époque aux changements du tournant des années 60
Parmi les coutumes scolaires du temps, la visite des Sœurs de l’Immaculée Conception est à souligner. Ces religieuses viennent parler de leurs missions aux enfants et les encouragent à donner quelques sous pour l’œuvre de la Sainte-Enfance. Que dire également de l’œuvre de l’Unicef puis celle de la guignolée dont l’un des objectifs était de donner de la joie aux plus démunis à l’occasion de Noël. Des fêtes liturgiques, notamment Les Quarante-Heures et la Fête-Dieu prennent une grande place dans les célébrations religieuses paroissiales.
Le rythme scolaire et paroissial de l’époque se modifie avec l’évolution sociale. Plusieurs changements transforment le paysage scolaire. Les mouvements d’Action catholique se développent et la Jeunesse étudiante catholique (J.E.C) rejoint les jeunes et les engage socialement. Puis vient, dans la décennie 1960, le renouveau catéchétique, et dans les années 1970, l’avènement des polyvalentes. C’est ainsi qu’en 1972, les jeunes de 7e année prennent le chemin de la polyvalente pour leurs études secondaire. En 1976, une école institutionnelle est formée et regroupe des élèves de Saint-Joachim et Saint-Ferréol-les-Neiges. Sœur Pauline Boutin en est la directrice. À partir des années 1980, des religieuses s’activent en pastorale scolaire, particulièrement dans l’initiation sacramentelle des jeunes et l’animation pastorale au primaire.
Un départ… un retour
Après 87 ans dans l’enseignement, les religieuses quittent le milieu de Saint-Joachin en 1991. En 1996, des évènements font que les religieuses reviennent à Saint-Joachim…
Le curé Raymond Laplante décide de prendre sa retraite. Le diocèse commence le jumelage des paroisses et le nouveau curé choisit de demeurer à Beaupré, car il exercera son ministère dans les deux paroisses de Beaupré et de Saint-Joachim. Le presbytère de Saint-Joachim devient inhabité.
Avant de quitter Saint-Joachim, l’abbé Laplante avec le comité de pastorale, font la demande de religieuses à la congrégation pour habiter le presbytère et pour répondre à un besoin de la pastorale paroissiale.
En 1996, après cinq ans d’absence dans la paroisse, trois religieuses sont nommées à Saint-Joachim en pastorale paroissiale : sœurs Alice Roy, Andréa Massé et Angèle Blouin. Elles s’installent au presbytère.
Après avoir fait la toilette du presbytère avec des bénévoles, les sœurs s’engagent peu à peu dans différents comités, dans l’animation des célébrations eucharistiques, les heures d’adoration, la préparation des temps forts liturgiques, les sacrements, la visite des malades, la pastorale touristique et les Brebis de Jésus. Elles font de l’animation au foyer Maison fleurie, à l’hôpital de Beaupré, à la Basilique de Sainte-Anne et sur le bateau Jacques-Cartier.
Elles se font sacristines à l’occasion. Elles voient à l’entretien du presbytère et à l’embellissement du terrain et des fleurs… leur loisir préféré, étant leur petit jardin qu’elles entretiennent avec grand soin pour déguster de bons légumes frais au cours de l’été.
Depuis 25 ans, sœur Angèle Blouin poursuit cette belle mission de présence amoureuse et compatissante auprès des personnes. Fidèle au charisme de la congrégation, elle répond au désir du pape François : « de réchauffer le cœur des personnes que le Seigneur met sur notre route ».
Elle demeure une femme d’espérance car elle croit au Dieu de l’amour, le Dieu concret qu’elle rencontre.