BRIN D’HISTOIRE
Des éducatrices et des collaboratrices engagées au service de la population de Saint-Fabien-de-Panet, de 1941 à 1990.
Le village de Saint-Fabien-de-Panet voit le jour en 1904 dans la lointaine région de Montmagny. L’éducation est une priorité pour ces gens courageux et engagés dans la construction de leur paroisse. C’est ainsi qu’en 1921, l’abbé Gustave Cloutier, adressait une demande à la congrégation pour avoir des religieuses pour l’école du village, école neuve construite en 1920. La demande est refusée. L’abbé Aimé Grenier fait une deuxième tentative en 1927. Même résultat.
En 1941, le président de la Commission scolaire, monsieur Alyre Brisson, avec le support des gens du village, revient à la charge avec persévérance et ténacité. Cette fois-ci, la supérieure générale, sœur Saint-Pierre Célestin, répond à la demande présentée par M. Joseph Fortier.
Les paroissiens consentent à des privations pour aider les religieuses. Ils se mobilisent pour leur fournir des conditions de logement les plus adéquates possibles, pour l’époque, dans un milieu pauvre. Enfin elles viennent. Après un long trajet pour se rendre à Saint-Fabien-de-Panet, les religieuses fondatrices arrivent. Après avoir été accueillies par les paroissiens, sœurs Bénigne de Jésus (Alméda Guillemette), Sainte-Léa (Annie Beaudoin), Saint-Ulric (Lucie Coulombe) et Sainte Éva (Adrienne Audet) défont leurs valises et s’installent au mieux avec ce qu’elles ont. Elles commencent la classe dans les jours qui suivent avec 82 élèves inscrits, bien disposés, polis, studieux et… curieux de savoir comment ça filerait avec des sœurs.
Avec les années, de belles améliorations se font. Il y a l’installation de l’électricité en 1948. Le couvent est agrandi en 1952. Le téléphone est installé au couvent en 1960. D’autres développements se réalisent progressivement. Le cinquantenaire de la paroisse est célébré en 1954. Au cours de la même année, une sœur musicienne vient prêter main forte. Des élèves prennent régulièrement des leçons de musique. Des exercices de chants sont donnés et une chorale est formée. Le nombre des étudiants et étudiantes croît sans cesse; de nouveaux locaux sont aménagés et on procède à l’engagement d’un personnel laïc plus nombreux.
À l’origine de cette croissance, rappelons une personne-clé dans ce déploiement : monsieur Alyre Brisson. C’est grâce à sa détermination si le projet de faire venir des religieuses à Saint-Fabien aboutit en 1941. Ce dernier s’est engagé à tout faire pour que les jeunes du village aient accès à plus d’instruction. Bientôt, le milieu ne tarde pas à en retirer de beaux fruits. Quatre de ses filles, Rita, Émilienne, Jacqueline et Jeannine Brisson, deviennent religieuses dans la communauté et un de ses garçons, Gilles, est ordonné prêtre en 1960. L’abbé Ulric Bilodeau sera le troisième prêtre natif de la paroisse. D’autres femmes, Donatienne Doyon, Lucille Poulin, Mariette Bilodeau et Micheline Veilleux, entreront également dans la communauté.
En 1972, à la demande de l’abbé Philippe Mercier, des religieuses viennent aider au presbytère, comme cuisinières et hôtesses. Elles y œuvreront jusqu’en 1982. Leur présence attentive a est appréciée. En 1990, la communauté ne peut plus assurer une présence en ce lieu. Les sœurs doivent se retirer. Elles gardent un souvenir inoubliable de cette mission. Il en est de même pour la population de Saint-Fabien.