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VIRGINIE FOURNIER 1918-2018

Voici le temps !

Le long chemin de l’exode conduit Virginie à Saint-Damien. Sur l’invitation du curé Brousseau, elle viendra en « visite » au Québec, en 1892.

Elle aura bientôt quarante-quatre ans et elle possède une expérience de vie peu commune. La première rencontre se fait au grand séminaire de Québec; elle se termine sur un « au revoir » … à St-Damien.

Le 26 août 1892

Virginie arrive à St-Damien dans l’après-midi, en voiture à cheval, gracieuseté d’un oncle.
Elle est accueillie au presbytère par le curé Brousseau. Il lui est donné de voir de ses yeux « sa terre promise »…

Depuis l’arrivée du jeune curé fondateur, le village a pris de l’expansion : on y trouve maintenant une église, un presbytère, la chapelle Ste-Anne-des-Montagnes puis ce mystérieux hôpital en construction… qui étonne même les résidents.

Pour Virginie, l’œuvre qu’on lui propose est un défi qui la dépasse. Son âme est généreuse, mais le discernement n’est pas facile…
Seigneur, est-ce bien ici que tu me veux ?…
Il y eut un soir et il y eut un matin et c’était…

Le 27 août 1892 (un samedi)

Malgré une nuit écourtée, à la recherche de la volonté de Dieu, Virginie était au rendez-vous à la messe matinale du curé Brousseau, tel que prévu. C’est au cours de cette Eucharistie qu’une voix mystérieuse se fait entendre dans le cœur du célébrant : « Ne la laisse pas partir ».

 Virginie propose au fondateur de retourner chez elle pour faire ses préparatifs et surtout pour causer avec sa famille de son projet qu’elle a gardé secret. Le fondateur, le cœur douloureux sans doute, lui dit : « Je vous donne quelques minutes, réfléchissez et venez me dire si vous demeurez ou… si vous quittez ».

Virginie écrira plus tard : « durant ce moment passé devant le Saint-Sacrement, j’ai pensé mourir tant le cœur me faisait mal ».

Puis elle ira porter son « offrande » au Père Brousseau, le suppliant d’écrire à sa mère  qui ne se doute de rien, afin de lui expliquer ce qui lui arrive.

Julienne Gosselin