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JE ME SOUVIENS


Le patrimoine disparu en bordure de la rue Commerciale

Le site conventuel des sœurs de Notre-Dame du Perpétuel Secours présentait une tout autre physionomie au début du 20e siècle. Tout ce qui est visible aujourd’hui a été construit ou aménagé après 1905, à l’exception de l’hospice, construit à l’écart en 1903, et de la Maison souvenir, d’abord érigée près de l’église en 1882, puis déménagée en 1940 sur son emplacement actuel.

Un terrible incendie est survenu en ces lieux le 28 novembre 1905, réduisant en cendres l’immense complexe érigé à partir de 1887, le long de la rue Commerciale. Ce jour-là, des flammes sortent de la boulangerie et le feu ravage complètement le couvent d’une longueur de 102 m, détruisant aussi la chapelle Sainte-Anne et la grange voisine.

La chapelle Sainte-Anne-des-Montagnes

Cette chapelle fut érigée en 1886, avant la création de la communauté. Le premier curé de la paroisse, Joseph-Onésime Brousseau, l’a fait construire en reconnaissance d’un miracle attribué à sainte Anne. En effet, le 24 octobre 1883, le feu embrase le clocher de l’église paroissiale en construction. Dans sa foi inébranlable, le curé demande à sainte Anne de sauver son église et promet de lui faire ériger une chapelle si le feu est éteint. Sa prière est exaucée. On termine l’église qui, depuis 1884, trône tout en haut du village. La chapelle est rapidement devenue un point d’attraction et accueillait de nombreux pèlerinages.

Le premier couvent-hôpital-orphelinat

Parmi les pèlerins, on comptait des orphelins et des vieillards qui vivaient dans un état de pauvreté déplorable. De là vient l’idée au curé Brousseau de construire un couvent-hôpital-orphelinat pour les aider. Dès novembre 1891, il achète une terre de 41 hectares, où se situait la chapelle. Elzéar Métivier, renommé entrepreneur général en bâtiments religieux, construira une aile de l’hôpital. Les premières religieuses s’y installent en 1892. L’année suivante, le corps principal est réalisé à l’est. En 1897, une deuxième aile s’ajoute, de même qu’une annexe à la salle communautaire. En 1904, le couvent abrite une centaine de religieuses en plus des vieillards, infirmes et enfants.

 

 

 

 

 

 

 

 

La première grange-étable

Le couvent occupait une faible partie de la terre de 41 hectares acquise par le curé Brousseau. Pour subvenir aux besoins d’autant de monde, il fallait la cultiver malgré l’abondance de roches. En 1896, on construit une grange-étable et d’autres bâtiments agricoles s’ajoutent par la suite.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’école ménagère Brousseau

En 1938, les religieuses achètent et transforment le magasin-résidence situé sur l’emplacement actuel du Centre historique, avec façade sur la rue Commerciale, juste à l’intersection de la route Saint-Gérard.

En 1939, la communauté fonde l’école ménagère Brousseau qui devient Institut familial en 1952. Surnommée « école de bonheur », le programme régulier de quatre ans combine la culture intellectuelle, la formation spirituelle et familiale. L’objectif premier de l’institut est de préparer les jeunes filles à être des « femmes dépareillées », féminines, pieuses, instruites et sachant tenir maison. Le second objectif est de former des « apôtres de l’éducation familiale » et des enseignantes spécialisées. L’école ménagère sera en activité jusqu’en 1970, puis transformée en une résidence communautaire. Le bâtiment est démoli en 1980, après 67 ans d’existence.