LA VIE CHEZ-NOUS
Le confinement à la Maison mère
Ce temps lié à la pandémie a changé peu de chose au niveau de nos activités apostoliques, car nous sommes en mission par la prière et l’offrande de notre vie. Nous avons cherché à donner sens à cet événement, en nous demandant comment nos fondateurs auraient vécu cela : accueillir le quotidien et le vivre dans la confiance et l’abandon à la Providence.
Désireuses d’obéir aux autorités civiles et religieuses ainsi qu’à notre personnel-cadre : nous avons appris à nous laver les mains, à respecter la distanciation, à prendre nos repas en diagonale, deux par table, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, à nous aimer avec les cheveux plus longs, à limiter nos visites à l’étage de l’infirmerie pour protéger nos sœurs malades, à porter le masque si nécessaire.
Nos salles de fraternité devenues trop petites, la salle Jean Paul II nous accueille à tour de rôle pour vivre nos partages sur le projet de vie, la recherche d’un thème pour le Chapitre général, les rencontres festives pour souligner les anniversaires et les jubilés. La vie continue, mais autrement. Ce temps de grâce nous dépayse, nous déprogramme, nous prépare si on le veut… à notre future vie en résidence.
Temps de pandémie, temps de solidarité avec nos sœurs qui furent confinées à leur chambre pendant 14 jours ; temps pour découvrir des talents en coiffure chez certaines ; temps pour accueillir trois de nos compagnes dans une urne cinéraire ; temps pour aller à l’Essentiel et prier pour nos « anges gardiens » ; temps pour communier au deuil d’un proche, sans être présente ; temps pour vivre notre retraite annuelle par le biais du micro.
Alors que la société parle de déconfinement, la Maison mère considérée comme un CHSLD demeure très prudente. Pour le moment, elle continue son confinement en solidarité avec nos sœurs et frères des mêmes milieux. Viendront des jours meilleurs où nous pourrons nous déconfiner graduellement tout en étant très vigilantes pour nos soeurs de l’infirmerie.
Sœur Denise Lacasse, ndps.
