
LA VIE CHEZ-NOUS
A toute la famille, amis(es) et sœurs de la congrégation NDPS n’ayant pu assister aux funérailles de sœur Denise Huot, nous vous présentons la cérémonie qui a eu lieu le 22 juillet dernier à la Chapelle de la Maison mère.
Biographie de Sr Denise Huot (Sœur Joseph-du-Rédempteur) 1927-2021
Sr Denise est née à Saint-Rédempteur de Lévis le 6 septembre 1927. Son père Edgar était cheminot pour une compagnie ferroviaire. Sa mère, Marie-Anne Bilodeau, demeurait à la maison pour prendre soin de leurs huit enfants : quatre garçons et quatre filles.
Deux de ses sœurs étaient religieuses de communautés différentes : Françoise (Servantes du Très Saint-Sacrement) et Suzanne (Missionnaire de l’Immaculée Conception). Sr Denise a connu les sœurs de Notre-Dame du Perpétuel-Secours à l’occasion d’une retraite d’orientation avec l’abbé Joseph-Henri Gariépy. Elle fit son entrée au postulat le 15 août 1952. Elle a fait profession à la même date en 1954.
Son nom en religion lui plaisait-il… même s’il lui rappelait sa paroisse natale? Disons que oui, puisqu’elle souriait lorsque certaines compagnes la nommaient affectueusement St-Jos-du-Red. Elle avait pourtant du caractère et elle l’a démontré un certain jour où une compagne s’est servi un morceau d’un magnifique gâteau préparé pour un anniversaire.
Sr Denise était douée de talents diversifiés qu’elle a développés et mis au service de la communauté. Elle se disait fière de ses cinquante années comme cuisinière dans dix-sept postes, dont la maison généralice durant neuf ans. Elle prenait plaisir à dire qu’elle était «cuisinière générale» !
En effet, elle excellait dans l’art culinaire, tant dans la préparation que dans la présentation et la saveur des mets cuisinés. Me Michel LeBlond a même dit que sr Denise était la seule à cuisiner des tourtières comme le faisait sa mère! Elle témoigne qu’elle avait beaucoup aimé faire la cuisine.
On dit que le talent, c’est ce que l’on fait facilement. Ça se vérifie pour sr Denise si on pense au nombre et à la variété des décorations qu’elle a créées. Elle avait l’œil très juste pour les placer au bon endroit et de façon esthétique. Il faut aussi mentionner son impressionnante habileté à découper au ciseau dans les plus fins détails. Qui n’a pas reçu de sa part une carte unique surgie de sa créativité et de ses doigts de fée ?
La quantité et la variété de ses albums de photos témoignent qu’elle avait aussi l’art photographique. En plus d’être unique dans ses talents, elle était aussi unique en sa personnalité. Elle était imprévisible dans ses réparties d’humour et ses réactions… Malgré sa surdité, elle se faisait taquine et espiègle. Grâce à son sourire, elle savait toucher le cœur des visiteurs à la Maison St-Bernard.
Si sœur Denise était encore active à 93 ans, elle savait aussi se réserver du temps pour la lecture de sa revue Notre-Dame-du-Cap (abonnement de longue date), les journaux et les périodiques. Elle prenait aussi du bon temps en présence de son Bien-Aimé. Elle avait une grande dévotion à l’eucharistie et au chapelet. Elle aimait particulièrement prier les psaumes.
Sr Denise aura aussi été imprévisible dans sa maladie : un transport obligé en ambulance en vue d’examens et voici un diagnostic de cancer abdominal originant des voies biliaires. Elle prend la décision de ne suivre aucun traitement. Elle est alors accueillie à l’infirmerie St-Bernard le dimanche 27 juin en la fête de Notre-Dame du Perpétuel Secours.
Elle reste qui elle est… le personnel soignant est en admiration devant sa sérénité, son abandon et ses réparties drôles. Elle remercie le Seigneur pour les 93 belles années qu’il lui a donné de vivre.
Recueillons ses dernières paroles:
« Si je pleure, ce n’est pas parce que je vais mourir… c’est que je pense aux personnes que je laisse. Je sais que le Seigneur m’attend. » « Je ne me prépare pas à mourir, c’est ma maladie qui me prépare. » « Priez pour moi pour que je m’abandonne. »
Nous t’aimons. Repose en paix.