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LA VIE CHEZ-NOUS


UN GRAND DISPARU

 « Le bon abbé Brousseau, le fondateur ou plutôt le créateur de plusieurs belles œuvres, vient de mourir, à St-Damien de Bellechasse. Il est descendu dans la tombe sans éclat et sans bruit, comme il avait vécu… » (L’Éclaireur de Beauceville).

 C’était il y a cent ans!

Célébrer le centième anniversaire du décès de l’abbé Brousseau, curé fondateur de la paroisse de St-Damien-de-Buckland, c’est à la fois faire mémoire et rendre hommage à un grand québécois, un homme plus grand que nature : un visionnaire, un bâtisseur, un prêtre, un colonisateur, un fondateur de deux communautés religieuses.

Célébrer le centième anniversaire de son décès, c’est également exprimer notre fierté et notre profonde reconnaissance à notre fondateur dont la mémoire, plus vivante que jamais, continue de guider, d’inspirer nos orientations et nos choix congrégationnels en regard de l’avenir.

Le père Brousseau était un homme de foi. Sa confiance en la Providence était illimitée. Il y puisait l’inspiration, le dynamisme et la force qui alimentaient son audace, stimulaient son courage et lui permettaient de mener à bien les projets pour lesquels il se sentait appelé.

C’était un apôtre infatigable, capable de défier l’impossible pour soulager la misère humaine. Sa lecture des signes des temps, à travers la réalité sociale de son époque, a été l’élément déclencheur qui l’a poussé à oser construire, malgré l’extrême pauvreté de son milieu, un couvent-orphelinat-hôpital, puis à fonder une communauté religieuse pour assurer l’accueil, les soins et l’éducation, aux personnes démunies et abandonnées de son milieu.

« Oubliez-moi si vous le voulez, mais n’oubliez pas mes pauvres ».

 Ce cri du cœur, gravé dans son testament, exprime, on ne peut mieux, l’amour et la préoccupation qu’il portait aux personnes appauvries. Cent ans après sa mort, ce don du charisme de présence amoureuse et compatissante de Dieu, qu’ils nous ont légué, lui et Virginie, est plus vivant que jamais chez ses héritiers. Des baptisés de partout à travers le monde, de tous âges et de toutes conditions sociales, s’engagent dans l’Association perpétuel secours (APS) pour apporter assistance et soulagement aux personnes démunies. Des jeunes femmes se sentent interpellées et choisissent de consacrer leur vie à Dieu dans notre congrégation pour prolonger et transmettre, en fidélité créatrice, ce précieux héritage spirituel.

Aujourd’hui, cent ans après sa mort, la mémoire de l’abbé Joseph-Onésime Brousseau demeure bien vivante. Nous pouvons affirmer que : « La tombe où dort le père Brousseau ne s’est pas refermée et son cœur bat toujours, plein de vie, en nos cœurs…». (Le Mendiant des Pauvres, Tharsile Fortier, ndps)

Sœur Madeleine Fillion
Supérieure générale