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MISSION HUMANITAIRE

Mon séjour à Sucre, en Bolivie 

Quelques informations :

Départ : 10 janvier 2018
Durée de 72 jours
La population de Sucre: 300 000 habitants.
C’est une ville qui est située sur les hauts plateaux de la Bolivie. Il y a deux saisons et j’étais dans la saison des pluies, (octobre à mars). La température varie de 10 à 30 degrés.

Du plus loin que je peux me rappeler, toute petite j’avais déjà en moi le désir d’être missionnaire, d’aider mon prochain et parcourir le monde. Ce rêve a pu se réaliser grâce aux sœurs de la communauté NDPS. En effet, lors d’un séjour passé au Lac Vert de St-Damien-de-Buckland en octobre 2015, j’ai fait la rencontre de sœur Janine Ferland qui s’occupait à ce moment-là de former les personnes désireuses de partir à l’étranger en mission. Cette rencontre a été pour moi révélatrice. J’avais, avec la participation du metteur en scène Dieu, atterrie au bon endroit, au bon moment pour réaliser ce rêve tant attendu, sortie tout au fond de mon âme. Je suis missionnaire, si quelqu’un, quelque part tend la main en quête d’aide. Je veux que celle de Nathalie soit là, prête à servir.

Arrivée à destination, je me sens à ma place, je me sens protégée. Dieu est à mes côtés et je suis remplie de gratitude. L’accueil des religieuses le soir même, m’a fait sentir faisant partie de la même mission : aider son prochain. L’accueil au foyer des personnes âgées s’est bien déroulé, chaleureux et amical. Parlant espagnol, j’ai pu communiquer facilement avec le personnel et les résidents. Dès les premiers jours, sœur Olivette qui vaquait à ses occupations dans la cuisine, s’est retournée et m’a dit : « Nathalie j’ai une étrange sensation et le sentiment que tu fais partie de la maison depuis longtemps ». J’étais très heureuse d’entendre cela. Je lui ai répondu que la maison des sœurs de Notre Dame du Perpétuel Secours à St-Damien, est également ma maison et que partout où j’irais en leur nom, je serais chez-moi.

Les tâches à réaliser

Sœur Pauline et les autres religieuses préparent mon horaire pour les tâches que j’aurai à réaliser. Parmi celles-ci, j’ai la responsabilité d’accompagner deux personnes. Il y a Annacuzi, une religieuse missionnaire de la France qui a œuvré en Bolivie tout au long de sa vie. Elle est maintenant atteinte de Parkinson et elle a décidé de finir ses jours au foyer Santa Rita. Je l’aide pour ses 3 repas, je lui apporte des soins de confort, je suis attentive à ses besoins avec gentillesse et amour. Avec le temps, une belle complicité s’est développée entre nous. Le partage et l’amitié sont à l’œuvre entre Annacuzi et moi. J’ai l’occasion de parler français avec elle. Par moment j’écrit sur des bouts de papier et elle me répond en français. Elle perd peu à peu l’ouïe et le reste de ses capacités. J’ai eu avec cette religieuse, une amitié extraordinaire. Merci Annacuzi et à Dieu de l’avoir mise sur ma route.

La deuxième personne que j’accompagne est un homme prénommé Oscar, un coiffeur qui a malheureusement été attaqué par des malfaisants à son commerce. Il est resté avec plusieurs blessures. Cette attaque lui a causé une commotion cérébrale et le rend très agressif. Il est souffrant et désorienté. J’ai la tâche de le nourrir et j’essaie de mon mieux de lui apporter des soins appropriés. J’ai quelques beaux moments avec lui.

Parmi mes tâches, je concoctais un repas pour les religieuses et moi, une fois par semaine et j’avais une journée libre pour mes activités personnelles.

J’offre mes temps libres pour aider les sœurs avec leurs propres tâches. Aussi, je partage des moments précieux avec les gens du foyer qui sont aussi des habitants de Sucre, des indigènes typiques de la Bolivie. Leurs sourires, leurs regards, leurs façons d’être m’a remplie d’amour.

Les émotions fortes

La visite du cimetière de Sucre : la paix et la légèreté ressenties en pénétrant dans ce lieu, le chant des oiseaux, pour un instant on est transporté dans une autre dimension, un endroit céleste.

Le visage de Annacuzi tous les matins à l’ouverture de ses yeux. Je me disais pour moi-même : « non je ne suis pas un ange c’est encore moi Nathalie, tu es toujours sur terre Anna »!

Le renouvellement des vœux de Cécilia. Une belle cérémonie. Une fête avec musique, parade de talon haut. J’aimais à voir que les religieuses s’amusent autant que nous mais dans une simplicité, comme des enfants à leur premier anniversaire. Un moment de pur bonheur !

La rencontre de Fabriso, un garçon de 11 ans avec qui je me suis lié d’amitié. Nous avons partagé ensemble des moments précieux. Nous avons fait de la marche en montagne, nous sommes allés à la piscine et j’ai fait ses achats pour sa rentrée à l’école (livres, crayons, matériels scolaires). Un garçon plein d’espoir.

La fin de mon séjour en Bolivie

Quelle tristesse de quitter Annacuzi et de savoir que je ne la reverrai plus. J’ai beaucoup pleuré à son chevet et elle m’a rassurée en me disant : « Nathalie, le mot adieu veut dire que l’on se retrouvera au ciel. On se cherchera et nous allons nous retrouver ». Belle sagesse…

J’ai vécu beaucoup d’émotions lors de cette belle aventure. Une expérience extraordinaire auprès des religieuses et le peuple de la Bolivie. Cette précieuse expérience a fait de moi une missionnaire engagée prête à servir et aider mon prochain dans la simplicité, la générosité et l’harmonie. Je suis remplie de gratitude auprès des sœurs NDPS, des femmes qui ont œuvré auprès des pauvres et des plus démunis toute leur vie. Merci, merci, merci…

Deuxième séjour prévu en novembre 2018 : Burkina Faso, Afrique.

J’étais prête hier…

Nathalie Violette Guay