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MISSION HUMANITAIRE

Mon aventure a débuté après un séjour d’une semaine chez les religieuses de Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours.  À cette occasion, j’ai eu la chance de rencontrer une personne qui allait faire du bénévolat chaque année et m’a donné le goût de réaliser ce rêve qui revenait à l’occasion frapper mon esprit.  Je me suis mise à rêver de cette possibilité d’avoir enfin la chance d’aller aider des gens et, par la même occasion, de continuer mon cheminement de vie.

J’ai alors communiqué avec Sr Jeannine qui m’a accueillie dans le groupe de formation et plus j’avançais, plus je croyais à ce projet.

Je me suis envolée pour Haïti le 30 janvier 2017.  J’y ai vécu 2 mois.

À mon arrivée à Port-au-Prince, Sr Bridgida et Sr Elsi m’attendaient bras ouverts pour m’amener vivre mon aventure. C’est en sortant de l’aéroport que j’ai pu constater l’ampleur de la pauvreté des lieux.  La route pour Jacmel dura plus de trois heures dans ces montagnes à perte de vue. Rencontrant des villages dispersés avec leurs chèvres et quelques jardins ici et là, tu comprends vite que ta vie vient de passer dans un autre monde.

Ayant voyagé dans les Antilles comme touriste, je trouvai le contraste très grand. Je ne descendais pas dans un 5 étoiles, mais je peux dire que ce fut un 5 étoiles de contact et de chaleur humaine qui m’accueillit ce jour-là.

Arrivée au couvent, j’ai rencontré Sr Alba et Sr Merceline qui me sont apparues tellement chaleureuses.  C’est alors que je me suis dit : « pas de problème avec ces quatre personnes, les deux mois vont être extraordinaires. »

Le lendemain matin, j’ai visité le couvent et j’ai discuté avec Sr Brigida sur la façon de me rendre utile et d’apporter ma participation et mon aide quotidienne dans cet univers si nouveau pour moi.

Ma mission fut très diversifiée, en voici une brève description: J’ai participé à l’aide aux devoirs pour une soixantaine d’enfants. Ils arrivaient à 14 heures accompagnés de Gerby et de Madame Andrée qui s’occupait des enfants.  On m’a fait rencontrer des enfants tellement attachants. Ceux-ci prenaient le repas et on enchaînait avec les devoirs et les leçons. Il faut savoir qu’ils apprennent quatre langues, soit le créole qui est leur langue maternelle, le français la langue de travail, l’espagnol et l’anglais.

Nous avons également organisé le Carnaval de Jacmel. Masques, costumes et décorations pour un après-midi de festivités où les danses et les jeux furent à l’honneur.

J’ai eu la chance de côtoyer les femmes du pays et de leur donner des cours de broderie, quelques-unes d’entre elles ont même amorcé des projets personnels.

J’ai visité une dame malade. Sa fille l’avait accueillie chez elle pour l’accompagner dans les derniers moments de sa vie. De voir cette dame couchée sur un drap au sol attendant la délivrance, m’a fait réaliser comment les peuples sont différents dans leurs coutumes.

J’ai également assisté à des fêtes de paroisse qui sont des événements de rencontre avec tous les niveaux de la société.

Les gens de ce pays sont tellement attachants, que de voir leur bonne humeur et leur sourire nous amène à vouloir les connaitre davantage et à leur apporter tout ce qui est possible pour les aider.

Ce couvent est une véritable ruche où toutes les personnes mettent leurs efforts dans la planification et l’organisation, certaines journées nous n’avions le service de l’électricité que quelques heures.

Je suis donc revenue pleine de découvertes sur le sens de la vie.  J’y ai réalisé à quel point le contact et le partage ont été valorisants dans ce moment de ma vie. C’est ce que j’aimerais poursuivre dans l’avenir.

Jacqueline Beaulieu