Ah! Ce grand vent, l’entends-tu pas ?
L’entends-tu pas heurter la porte ?
A plein cabas il nous apporte Les marrons fous, les feuilles mortes.
Ah ! Ce grand vent, l’entends-tu pas ?
Ah ! Ce grand vent, l’entends-tu pas ?
L’entends-tu pas à la fenêtre ?
Par la moindre fente il pénètre Et s’enfle et crache comme un chat.
Ah ! Ce grand vent, l’entends-tu pas ?
– J’entends les cris des laboureurs, La terre se fend, se soulève.
Je vois déjà le grain qui meurt, Je vois déjà le blé qui lève.
Voici le temps des laboureurs.
Pierre Menanteau