RACONTEZ-NOUS

C’est avec joie que j’ai accepté de partager mon expérience avec les Sœurs de Notre-Dame du Perpétuel Secours. Mon nom est Édith Lopez Alba née à Azurduy, Chuquisaca, Bolivie, en 1943. J’ai étudié à Azurduy et à Sucre. J’ai toujours été engagée dans mon milieu, en paroisse et auprès des plus pauvres. C’est comme cela que je suis entrée en relation avec les sœurs de Notre-Dame du Perpétuel Secours en 1990.

Nous avions connu d’autres religieuses, mais elles ne sont pas restées dans notre village. Un jour, notre curé, le père Mario Tordoya, nous annonça l’arrivée de religieuses qui allaient demeurer dans notre village pour y rester. Mais où les loger ?

C’est alors que j’ai offert ma maison, si elles acceptaient de la partager avec moi. C’est ainsi que j’organisai celle-ci afin que les sœurs se sentent à l’aise chez moi. Avec le dortoir, la cuisine et la salle à dîner, je me suis installée dans un autre endroit.

Lorsque sœur Rose-Anne Rousseau, sœur Huguette Bérubé et sœur Monique Chabot sont arrivées le 19 octobre 1990, la veille du dimanche missionnaire, elles ont eu droit à toute une réception avec les bombos, les charangos. Les autorités du lieu, tous les gens étaient présents à l’entrée du village. J’étais moi-même tellement contente de les accueillir.

Après, je me suis sentie bien accompagnée. Peu à peu s’est développée entre nous une belle amitié qui dure jusqu’à aujourd’hui. Je me suis rendue présente, je les ai appuyées et aidées à connaître les coutumes du village.

Plus tard, les religieuses se sont installées dans une maison prêtée par la paroisse. J’ai continué de collaborer avec elles à la prière des vêpres. J’ai participé aux anniversaires de naissance de chacune et nous avons travaillé ensemble dans les activités de la paroisse.

Ce partage avec les religieuses m’a permis de les apprécier et cela m’a donné l’opportunité d’en apprendre davantage sur la Congrégation. J’ai observé comment leur service désintéressé aux plus démunis était ancré en chacune d’elle. Et ainsi, peu à peu, j’ai connu nos fondateurs Joseph-Onésime et mère Saint Bernard. En effet, leurs fondateurs sont devenus « nos » fondateurs puisque nous avons formé un groupe de personnes associées. Le charisme de la présence amoureuse et compatissante de Dieu Providence et le perpétuel secours de Marie m’attira profondément, et je me suis engagée à vivre ce charisme dans ma vie, dans ma famille et dans mon milieu.

Depuis toutes ces années, l’amitié entre nous n’a cessé de croître. Ayant dû déménager à Sucre, à cause de mon travail, les religieuses de Sucre me téléphonaient pour les seconder dans deux Foyers. Aujourd’hui encore, je continue d’apporter ma contribution au Foyer Mercedes.

Maintenant je participe aux groupes des personnes associées (APS) de Sucre, car je veux suivre les traces de nos fondateurs dans un service auprès des personnes dans le besoin. En 2015, j’avais la chance de participer au premier congrès international de l’APS, à Saint Damien. Mon arrivée à la Fraternité de Saint Damien a été comme une arrivée chez nous, dans ma famille, entourée de l’affection des religieuses. Un moment très émouvant fut de renouer contact avec des sœurs connues à Azurduy et à Sucre et avec lesquelles j’ai partagé en profondeur. Lors des visites effectuées, j’ai perçu l’empreinte de nos fondateurs qui se traduisait par la découverte des grandes œuvres qu’ils ont accomplis et par leur amour passionné pour les plus pauvres, les personnes âgées, les orphelins, etc.

Ce fut un évènement inoubliable. J’en suis très reconnaissante aux membres de l’APS de Sucre, qui m’ont élue pour les représenter, et à la congrégation. Et actuellement, je suis membre du Comité international de l’APS (CIAPS) avec d’autres collègues de différents pays.

Cette expérience marque ma vie et je me sens vraiment de la famille spirituelle NDPS.

Merci à Dieu. Merci à la vie et à la congrégation.

Édith Lopez,
Sucre, Bolivie
2016