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VIRGINIE FOURNIER 1918-2018

Une lampe qui s’éteint

Mère Saint-Bernard n’a que soixante-trois ans quand en 1911, la paralysie commence à envahir tout son corps.
Elle perd d’abord l’usage d’un bras. Trois ans plus tard ses yeux affaiblis passent à la cécité complète.
A partir de 1916, elle ne quitte plus l’infirmerie.

Sœur Thérèse-de-Jésus (Marie-Louise Labbé), sa compagne de la première heure, lui reste fidèle jusqu’à la fin.
Le soir, elle quitte discrètement la communauté en récréation pour lui faire une courte visite à l’infirmerie.

Les journées de la malade se passent dans le silence, mais sœur Thérèse-de-Jésus connaît bien le secret pour la faire sortir de sa léthargie : elle lui parle du bon Dieu et prie avec elle.

Le 30 avril 1918, mère Saint-Bernard s’éteint tout doucement.
Ses filles spirituelles l’entourent de leur affection et de leurs prières.

Un peu à l’écart, le père Brousseau, sans fausse pudeur, laisse couler ses larmes avant de dire : « Sœur Saint-Bernard est une sainte qu’il faut prier. Elle est au ciel »
À l’instar de Notre-Dame du Perpétuel Secours, mère des douleurs qui réconforte son fils agrippé à sa main, effrayé à la vue des instruments de sa passion, mère Saint-Bernard a su aussi tenir la main des personnes affligées : celles de ses sœurs, des vieillards, des orphelins, des pauvres, des mourants, etc…

Aujourd’hui encore, elle nous tend la main du haut du ciel.
Osons-nous assez nous agripper aussi à cette main dans nos difficultés ?

Parole de notre chère Virginie, Mère Saint-Bernard :
« Là-haut, je demanderai à Dieu de vous sanctifier toutes »

 Julienne Gosselin, ndps