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VIRGINIE FOURNIER 1918-2018

« Où que tu ailles, vas-y avec ton cœur ». Jean XXIII

Virginie naît et grandit à Lauzon sur la rive sud de Québec, au Manoir Samson, dans une famille aimante et prospère. Elle est la troisième d’une maisonnée de neuf enfants. À trois ans, ses yeux sont affectés par une grave insolation et ce malaise la poursuit toute sa vie.

Dès son jeune âge, Virginie apprend le sens de l’hospitalité aux côtés de sa mère qui ne ferme jamais la porte aux nécessiteux.

Elle fait ses études chez les religieuses de Jésus-Marie où elle obtient un diplôme académique qu’elle complète par une année de spécialisation en botanique. À 19 ans, elle est admise au noviciat des Dames de Jésus-Marie. Quelques jours avant son entrée, l’affection à ses yeux récidive et la menace de cécité. Virginie est déclarée inapte à la vie religieuse.

Épreuves familiales et exode

En 1864, le couple Fournier-Samson, se voit progressivement dépouillé par les autorités britanniques de leur propriété ancestrale de Lauzon. Plusieurs arpents de terre sont réquisitionnés par des ingénieurs royaux anglais qui y construisent des fortifications contre les possibles agressions des colonies américaines.

En 1869, suite à de nombreuses épreuves, la famille se voit dans l’obligation de vendre sa terre et d’émigrer à Stanfold (Princeville) dans les Cantons de l’Est. Elle y demeure deux ans et demi.

Puis, en 1872, la famille Fournier s’installe aux États-Unis à Fall River au Massachusetts. Parfaite bilingue, Virginie rend de nombreux services à ses concitoyens francophones. Elle ajoute à son travail, tantôt en manufacture, tantôt dans l’enseignement (elle est la première institutrice de sa paroisse), quantité d’activités bénévoles tout en soignant son père paralysé.

En 1877, les religieuses éducatrices de Jésus-Marie s’installent dans la paroisse Notre-Dame-de-Lourdes. Virginie se joint à elles comme institutrice laïque et devient présidente du groupe des Enfants de Marie.

Entre 1878 et 1882, Virginie entreprend deux noviciats chez les Sœurs Augustines et les Sœurs de Jésus-Marie au Québec. N’ayant pu accomplir son rêve, Virginie revient à Fall River, se consacre à sa famille et aux paroissiens. Elle soigne son père jusqu’à sa mort en 1889, reprend l’enseignement, s’occupe des Enfants de Marie, seconde le curé dans les besoins de la paroisse, et ce, jusqu’en 1892. Cette année-là, elle quitte définitivement sa famille pour répondre à l’appel de Joseph-Onésime Brousseau. Son aventure à Fall River aura duré vingt ans.

Pour connaître toute l’histoire de Virginie Fournier, nous vous invitons à visiter le site Internet de la Congrégation des sœurs NDPS : http://congndps.qc.ca/fondateurs/

Nathalie Gourde
Webmestre pour la Congrégation NDPS