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VIRGINIE FOURNIER 1918-2018

Il y a peu de faits éclatants dans la vie de mère Saint-Bernard
mais chacun de ses gestes révèle sa grandeur d’âme.

La fleur qu’elle cultive
La lampe qu’elle allume
La potion qu’elle offre au malade
sont autant de rites dans la liturgie de sa vie,
toute vouée au Seigneur à travers les pauvres, les orphelins, les vieillards et les petits.

Mère Saint-Bernard dépasse maintenant le demi-siècle, ses tâches vont s’amenuisant  jusqu’à ce qu’elles soient réduites à une inactivité féconde.

Dans les moments d’épreuves, d’échecs, de désolation, de maladie, elle se tient debout dans la tourmente comme Marie au pied de la croix, forte de sa foi inébranlable en la Divine Providence.

À la fin de son terme comme supérieure générale, elle est nommée assistante de la nouvelle élue. Mais elle cumule encore bien d’autres tâches…

Maîtresse de formation des jeunes religieuses, ses « petites blanches » comme elle les appelle affectueusement.

Du côté des jeunes orphelins et orphelines pensionnaires, elle participe à leur préparation aux sacrements, et veille aussi à les former aux travaux ménagers.

Son respect pour la nature a fait d’elle une écologiste sans en connaître le nom. Elle aime cultiver la terre et entretenir son petit jardin de plantes médicinale. Elle s’intéresse aussi aux travaux des pépinières et à l’apiculture.

En 1905, elle atteignait l’âge de cinquante-sept ans. On lui propose de la relever de son emploi auprès des personnes âgées. Dans un cri de détresse elle répondra à cette proposition :

« Si vous m’ôtez mes pauvres, vous m’arracherez le cœur ».

Elle poursuivra sa tâche jusqu’en 1910.

Julienne Gosselin, ndps